dangerous 50's

YOU CAN'T IMAGINE HOW DANGEROUS IT COULD BE

« NEW YORK, 12 SEPTEMBRE 1953. »

Dans un bar bien connu des travailleurs de Manhattan, à travers la fumée grise des cigarettes, une jeune chanteuse fait une apparition discrète sur la scène. C'est la première fois qu'elle se produit.. Sa longue robe de soie d'un rouge assorti à celui de ses lèvres n'a pas l'air d'attirer plus que ça le regard des clients du bar, pas plus que sa longue chevelure blonde, parfaitement ondulée. Mais lorsque sa voix magnifique, tout droit sortie de ses lèvres pulpeuse, se répand dans la salle, le silence se fait. Tous les yeux se portent sur elle d'un air presque cérémonial. Elle, c'est Rosie Dixon. Elle ne le sait pas encore, mais elle va devenir la coqueluche de New York.

Dans un appartement du cinquième étage d'un des plus grands immeubles de Manhattan, une femme est assise sur son lit, en lingerie fine, et attend son amant depuis quelques heures déjà. Elle vient de s'allumer une cigarette et son regard, sans émotion, fixe le vide. Il ne viendra pas. Elle s'empare de son manteau de fourrure, met délicatement du rouge sur ses lèvres et attache ses cheveux bruns en un chignon élégant. Elle, c'est Betty Thompson, une étoile montante de la musique à New York. Elle ne le sait pas encore, mais, ce soir, elle va mourir.

Dans une ruelle embrumée de Manhattan, un homme est adossé contre un mur, une cigarette à la bouche, son panama cache la moitié de son visage. Il a l'air sûr de lui et semble attendre l'arrivée de quelqu'un. Soudain, des bruits de pas retentissent dans la ruelle. L'homme relève la tête, pointe avec une élégance inattendue son révolver vers la personne qui est à la source de ces bruits, et, sans hésitation aucune, tire. Après tout, il ne fait qu'obéir aux instructions. Il écrase sa cigarette, avec la fierté du travail accompli, et, les mains dans les poches de son trench coat, s'en va. Lui, c'est Joel Swetton, un des piliers de la mafia New Yorkaise. Il ne le sait pas encore, mais il vient de tuer la mauvaise personne.

Dans une maison de la banlieue de New York, une femme a décidé de se suicider. Malgré le bleu vif de ses yeux, et le rouge qu'elle s'évertue à mettre sur ses lèvres, malgré le luxe dans lequel elle vit et l'amour de ses enfants, elle est malheureuse. Enfermée dans une vie qu'elle n'a pas choisie, trompée par ses amis et son mari, elle préfère se donner la mort, que de vivre dans le mensonge. Dans sa robe de soie blanche qui moule joliment ses formes généreuses, elle écrit une dernière lettre à ses proches. "Je suis désolée. Mais je pense que vous comprendrez. La vérité finit toujours par être découverte.". Puis, avec l'élégance qui caractérise les femmes des années 50, elle monte sur la chaise qu'elle avait placé à l'endroit adéquat, place son beau visage au centre de la corde, et saute. Elle, c'est Lisa Harper. Elle ne le saura jamais, mais son geste va tout changer.

« NEW YORK, 13 SEPTEMBRE 1953. »

A New York, chez les nouveaux riches, c'est le drame. Lisa Harper, la femme d'un des plus grands industriels de la ville vient de se suicider, laissant planer un mystère total sur les raisons de sa disparition. Personne ne semble comprendre son geste, mais tout le monde semble se reconnaître dans la note qu'elle a laissé. Un sentiment de panique s'installe alors parmi la classe dorée de New York. Lisa, que savait-elle, exactement ? Et si on retrouvait son journal intime, qu'y aurait-il d'écrit dedans ? Et puisqu'un drame ne survient jamais seul, Betty Thompson a été découverte, à moitié nue, derrière un hôtel de Manhattan. Qui a commandité cet assassinat ? Serait-ce la jeune Rosie Dixon qui chercherait à éliminer la concurrence ? Ou bien les rumeurs selon lesquelles Betty avait des comptes à régler avec la pègre se confirment-elles ? Et puis, quelle peut bien être le lien entre les deux femmes ?

Les enquêteurs sont sur l'affaire, mais il semble difficile de recueillir des informations des proches des deux femmes. Les témoignages se succèdent mais ne se ressemblent pas et les enquêteurs n'arrivent pas à comprendre pourquoi. Que cachent tous ces gens ? Ce qu'ils ne savent pas, c'est que certaines personnes ont commencé à recevoir d'étranges lettres anonymes. Une enveloppe marron, posée sur le pas de leur porte, comportant une photo compromettante, un message d’avertissement ou une menace de tout révéler.

Dans ce milieu où les apparences sont plus que trompeuses, où un sourire ne veut pas forcément dire bonheur, où chaque geste est calculé, où chaque liaison est dangereuse, la vérité finira-t-elle par être découverte ?